LES PAPILLONS D'EUROPE
FAMILLE DES HESPÉRIIDAE
HESPÉRIES
Les hespéries ressemblent à des papillons de nuit mais ont traditionnellement été classées avec les papillons de jour. Placé dans l'ordre des rhopalocères, elles appartiennent à la superfamille des Hesperioidea.
Les hespéries n'ont par exemple pas de massue antennaire. L'extrémité de leurs antennes est incurvée vers l'arrière. Ces papillons sont généralement de petite taille, une envergure moyenne de 28 mm.
POINT de HONGRIE (Erynnis tages)
Pour observer cette belle Hespérie au vol rapide, il faut sillonner les prairies chaudes ponctuées de zones de terre nue et d'affleurements calcaires. Elle passe de longs moments posée au sol à se chauffer au soleil, ailes étalées, mais il est souvent difficile de l'approcher. Les mâles défendent farouchement leur territoire, notamment les zones où poussent les plantes hôtes sur lesquelles ils butinent volontiers. Répandu et commun dans toute l'Europe à l'exception des îles méditerranéennes sauf en Sicile, et du Nord Fennoscandie. Décline dans la plupart des pays nordiques, dont Pays-bas, îles britanniques et pays Baltes. |
HESPÉRIE OTTOMANE (Erynnis marloyi)
Cette espèce est le second représentant européen d'un genre répandu de l'Amérique du Nord à l'Europe via l'Eurasie. La Grèce est le meilleur endroit pour observer cette hespérie, dont les moeurs ressemblent à celles du Point-de-Hongrie. Les adultes volent rapidement dans les paysages ouverts et arides. Ils sont d'approche difficile. Le papillon se montre moins timide près des plantes nectarifères et les mâles s'assemblent en nombre au sommet des collines. Répandu du Sud-est de l'Europe, Albanie, Grèce, Macédoine, Bulgarie et Turquie. |
HESPÉRIE de L'ALCÉE (Carcharodus alceae)
L'Hespérie de l'alcée est généralement l'hespérie la plus précoce. Durant les 8 mois qui suivent l'émergence des premiers individus en mars, s'enchaînent au moins trois générations. Contrairement aux autres espèces, elle parcourt de grandes distances, ce qui lui permet de coloniser de nouveaux espaces. Elle apprécie la chaleur et les terrains rudes. Du fait de variations individuelles, écologiques et saisonnières importantes, plusieurs sous-espèces ont été décrites, notamment en Asie. Répandu et commun au Sud et Centre Europe, la plupart des îles méditerranéennes incluses. |
HESPÉRIE de L'ÉPIAIRE (Carcharodus lavatherae)
Plusieurs hespéries du groupe Carcharodus se ressemblent, les mâles d'Hespérie de l'épiaire se rassemblent typiquement autour des flaques pour extraire du sol humide les sels et minéraux indispensables à leur survie. Ces substances vitales sont transmises aux femelles lors des accouplements ; les mâles ayant la plus grande charge chimique sont les plus attractifs. La position de repos est un autre trait caractéristique de cette espèce, les ailes entourent le corps et l'abdomen courbé pointe vers le haut. Répandu de façon sporadique et localisé dans le Sud de l'Europe, de l'Espagne aux Balkans, et quelques populations isolées dans l'Ouest de l'Allemagne. |
HESPÉRIE du MARRUBE (Carcharodus flocciferus)
Chez cette espèce, les mâles sont très territoriaux. Ils se tiennent à l'affût au sommet des fleurs ou des épis de graminées, prêts à fondre sur le premier papillon pénétrant dans leur domaine. Les Hespéries du marrube tendent à être plus petites et plus claires à mesure que l'on va vers le sud ; il est dès lors difficile de les différencier des Hespéries levantine et de la ballote. Par temps chaud, ces deux espèces préfèrent toutefois se poser sur le sol ou sur les rochers. Peu fréquent dans le Sud Europe, essentiellement les Alpes et les Balkans. |
HESPÉRIE de la BALLOTE (Carcharodus baeticus)
Endémique européen, commun en péninsule Ibérique. Trois générations par an : mai, juin-juillet puis août-septembre. Distribution sporadique dans la partie orientale de son aire, avec généralement une génération en juillet. Dunes, versants rocheux et autres milieux secs et chauds jusqu'à 1600 m. Les chenilles sont utilisées en Australie pour limiter la prolifération de la plante Marrubes. |
HESPÉRIE des ALMORAVIDES (Carcharodus tripolinus)
Des différences génitales distinguent cette espèce de C.alcea. Répartition confinée à une étroite bande littorale entre le S.O du Portugal et de l'Espagne. Plusieurs générations de mars à septembre. on la trouve dans les ravins rocailleux et autres habitats secs et chauds. On trouve les chenilles sur la plante Malva sylvestris. |
HESPÉRIE LEVANTINE (Carcharodus orientalis)
Ressemble à C.flocciferus, Répandus de façon limitée au Sud des Balkans et à la Grèce. Répandu et localement commun ; quelques populations en Hongrie et dans l'Est de l'Europe.On a deux à trois générations entre mars et octobre. On la trouve dans les steppes et prairies sèches et chaudes de type méditerranéen, jusqu'à 2000 m, on trouve les chenilles sur les épiaires. |
HESPÉRIE de STAUDER (Carcharodus stauderi)
Espèce rare, mentionnée dans quelques îles grecques (Cos, Symi, Rhodes, Smos). Une génération en mai-juin. On la trouve dans les milieux chauds et secs des paysages buissonnants et rocheux de faible altitude <450 m, la chenille est trouvé sur des Marrubium et les Nepeta. |
HESPÉRIE de la SANGUISORBE (Spialia sertorius)
Le genre Spialia est largement distribué dans l'Ancien monde avec un foyer de diversité en Afrique. Les quatre espèces européennes sont d'apparence assez proche mais leur identification est facilitée par des aires relativement distinctes. En Europe de l'Ouest vit l'hespérie de la sanguisorbe. Elle vole rapidement, bas, passant souvent inaperçue. De temps à autre, elle se chauffe au soleil, posée au sol. Les femelles préfèrent se percher sur les pimprenelles. Elles ne peuvent se reproduire que durant la période de floraison de leur plante hôte, car elles déposent leurs œufs sur les boutons floraux uniquement. Répandu et commun dans l'Ouest de l'Europe, du Portugal et la France à l'Allemagne, l'Italie et la Slovaquie. |
HESPÉRIE ORIENTALE(Spiala orbifer)
Les taches arrondies de la face inférieure distinguent cette hespérie de S.sertorius, dont elle a été séparée récemment. Il est toutefois peu probable qu'on observe ces deux espèces au même endroit. Comme son nom l'indique, l'hespérie orientale s'observe à l'Est, essentiellement dans les Balkans. On cherchera cette espèce au vol rapide et bas dans des milieux chauds, notamment dans le lit des rivières asséchées. Par grand soleil, les rochers chauds les attirent irrésistiblement, les mâles et femelles y passent de longs moments posés, ailes ouvertes. Vole souvent avec l'Hespérie de l'alcée, l'Agreste, ivoirin et le grand faune. |
HESPÉRIE CORSO-SARDE (Spiala therapne)
Endémique européen, parfois seulement considéré comme une sous-espèce de petite taille de S.sertorius. Présent uniquement en Corse et en Sardaigne. Deux générations de fin avril à début septembre. On la trouve dans divers habitats calcaires herbeux, jusqu'à 1500 m. Sa chenille se trouve sur des Sanguisorba et diverse rosacées. |
HESPÉRIE des PHLOMIDES ( Spiala phlomidis)
Répartition discontinue dans le péninsule balkanique, plus commun mais local en Grèce. Une génération en juin-juillet, parfois deux générations entre mai et octobre. On la trouve vers les pelouses, zones de fourrés et pentes rocheuses bien exposées d'altitude modérée ; jusqu'à 2200 m. Sa chenille est présente probablement sur les liserons. |
HESPÉRIE de l'HERBE AU VENT (Muschampia proto)
Cette hespérie est une spécialiste des habitats secs avec une prédilection pour les zones brûlées et desséchées, les habitats hostiles d'apparence peu propice aux papillons. Elle est une des rares espèces à vivre dans de tels milieux, ses seuls compagnons étant des Satyridés du genre Hipparchia. Certains auteurs la décrivent comme étant revêtue d'une douce fourrure, une caractéristique du genre Pyrgus. Son apparence varie de l'Afrique du nord à la Palestine et à l'Iran et plusieurs sous-espèces ont été décrites. Répandu en Europe méridionale du Portugal et du Sud de la France et au Sud de l'Italie et à la Grèce, mais répandu et commun en Espagne. |
HESPÉRIE CARROYEE (Muschampia tessellum)
Espèce limitée du Sud de l'Europe. Répartition sporadique dans le Nord de la Grèce( et l'île de Symi), en Macédoine, Bulgarie et la Roumanie vers l'Est. Localement commune. Une génération d'avril à début juillet, parfois en août. Son habitat se trouve dans les Pré-bois secs, jusqu'à 1900 m, sa chenille se trouve sur les Phlomis samia. |
HESPÉRIE PANNONIENNE (Muschampia cribrellum)
Espèce des steppes orientales à isolats relictuels au Sud Est Europe ( Est Serbie, Roumanie, Macédoine, Bulgarie). Considérée comme quasi menacée en Europe, rare et très localisée. Une génération de mi-mai à juillet. On le trouve dans les pelouses sèches, coteaux herbeux et vallées des montagnes jusqu'à 1300 m . On trouve ses chenilles sur les Potentillas. |
HESPÉRIE DU CARTHAME
Pyrgus carthami Il est difficile d'identifier les Pyrgus sur le terrain sans le capturer quelques individus pour un examen approfondi. L'hespérie du carthame est cependant une des espèces les moins frustrantes. Elle se caractérise par une marge blanche continue sur le dessous des ailes postérieures, bande interrompue chez les autres espèces. Robuste, elle fréquente les lisières abritées et chaudes des bois. Elle est répandu dans le Sud et le Centre de l'Europe, à l'exception des îles britanniques. |
HESPÉRIE à BANDES JAUNES ( Pyrgus sidae)
Malgré une certaine variabilité en taille et en ponctuation, cette hespérie ne peut pas être confondue, elle porte bien son nom les deux bandes jaunes ou orange sur un fond blanc aux revers des ailes postérieures la distinguent de tous les autres Pyrgus. Cette caractéristique n'est visible que par temps couvert, quand le papillon se tient les ailes fermées. Réel comportement territorial ou attrait d'un site riche en plantes. Assez répandu mais sporadique dans le Sud de l'Europe du Sud-Est de la France à la Turquie. |
HESPÉRIE de la MAUVE (Pyrgus malvae)
Petit, rapide, au vol erratique, l'Hespérie de la mauve est la plus précoce des régions septentrionales, on l'y observe en compagnie de l'Argus vert. On peut trouver des dizaines d'individus autour des fraisiers et autres plantes nectarifères, qui fleurissent sur les versants pierreux chauds des forêts. Elle est aussi commune dans les tourbières. Répandu et commun dans presque toute l'Europe. |
HESPÉRIE DE L'AIGREMOINE (Pyrgus malvoides)
Endémique européen, parfois considéré comme une sous-espèce à deux génération de Pyrgus malvae, répandu de la péninsule Ibérique à l'Italie. Deux générations d'avril à juin et de fin juillet à septembre, on la trouve dans les prairies fleuries jusqu'à 2500 m. Sa chenille se trouve sur de nombreuses rosacées. |
HESPÉRIE DE L'Achémille (Pyrgus serratulae)
Elle est répandu en Europe à l'exception de la Grande -Bretagne, de la Fennoscandie et des îles méditerranéennes. Une génération en mai-juillet. On la trouve sur les versants exposés au Sud, pelouses sèches et buissonnantes des vallées, généralement entre 1000 et 2600 m, parfois clairières forestières fraîches. Sa chenille se trouve sur diverses potentilles. |
PLAIN-CHANT (Pyrgus alveus)
Une des plus grandes espèces de Pyrgus, mais aussi une des plus difficiles à déterminer du fait de sa variabilité, le plain-Chant est probablement une super-espèce contenant plusieurs taxons en cours de spéciation mais distingués par certains auteurs. Une seul génération entre mai et août, répandu mais local et peu abondant dans l'essentiel de l'Europe, mais absent des îles Britanniques. On le trouve dans les prairies et autres habitats herbeux, lisières et clairières forestières, spécialement entre 1000 et 2000 m. |
HESPÉRIE des HÉLIANTHÉMES(Pyrgus bellieri)
Endémique européen à répartition alpine limitée au Nord Est de l'Espagne, Sud-Est de la France, Centre de l'Italie et Albanie; cette espèce est localisé mais parfois abondante. On a une génération de mi-juillet à août. On le trouve dans les prairies alpines, entre 500 et 2000 m. Sa chenille se trouve sur les potentilles(potentilla) |
HESPÉRIE de la MALOPE( Pyrgus onopordi)
Il est répandu et localement commun dans le Sud-Ouest de l'Europe, du Portugal à la Suisse et l'Italie continentale. On a deux à trois générations entre avril et septembre. On le trouve dans les pelouses sèches et prairies jusqu'à 2000 m ; la génération de fin d'été habituellement plus abondante. Sa chenille se trouve sur les mauves, les hélianthèmes et potentilles. |
HESPÉRIE DES POTENTILLES (Pyrgus armoricanus)
Cette espèce s'observe dans une grande partie de l'Europe d'avril à octobre. Elle est fréquente dans divers milieux secs, semant la confusion avec les autres espèces qui fréquentent ces types d'habitats. Plus abondants en fin d'été, les individus de seconde génération, de plus peite taille, peuvent facilement être confondus avec le Pyrgus alveus. On reconnait l'Hespérie de la potentille à ses ailes plus claires dessus et dessous et à ses nervures faiblement marquées dessous. |
HESPÉRIE DE RAMBUR (Pyrgus cirsii)
On le trouve en Europe, parfois considéré comme une sous-espèce de Pyrgus carlinae, dont l'aire s'étend du Portugal à l'Ouest de l'Hongrie avec quelques isolas en déclin plus au Nord. Il est considéré comme vulnérable en Europe. Une génération de mi-juin à début septembre. Même habitats que ceux de Pyrgus carlinae, mais à plus faible altitude environ 1300 m. Sa chenille se trouve sur le Potentilla. |
HESPÉRIE CASTILLANE (Pyrgus cinarae)
C'est une espèce rare est localisée au Sud des Balkans et le Nord de la Grèce ; plus petite à l'Est de l'Espagne. Une génération de début juillet à début août. On le trouve dans les clairières forestières, les pelouses rocailleuses et steppes sèches jusqu'à 1900 m. Sa chenille se trouve sur Potentilla recta. |
HESPÉRIE OBSCURE(Pyrgus cacaliae)
On le trouve en Europe, du Sud-Est de la France aux Alpes autrichiennes. Très sporadique dans les hautes montagnes du Sud-Est Europe, découvert en Bosnie-Herzégovine. Une génération de juillet à août. ON le trouve dans les pelouses sèches d'altitude, les éboulis de pente, souvent près des lacs et les torrents, généralement entre 1000 et 2800 m. Sa chenille se trouve sur Potentilla et Sibbaldia. |
HESPÉRIE DE WALLENGREN (Pyrgus andromedae)
On le voit en Europe, à répartition alpine discontinue, des Pyrénées, Alpes centre- européennes, Sud-Ouest de la Bulgarie, Les Carpates et le Nord Fennoscandie. Une génération en juin-juillet . On le trouve dans les prairies alpines et landines, entre 1000 et 2700 m, il est sporadique mais localement commun, souvent avec les Pyrgus cacaliae dans les Alpes. Sa chenille se trouve sur Dryas octopetala. |
HESPÉRIE RHÉTIQUE (Pyrgus warrenensis)
Il est présent en Europe, on trouve sa présence dans les Alpes, du Sud-Ouest de la Suisse à la Slovénie. Une génération de fin juin à début août. On le voit dans les prairies des étages montagnards et alpins, les berges des torrents, généralement au-dessus de 1800 m. Sa chenille se trouve sur l'hélianthèmes. |
HESPÉRIE DE LA PARCINIERE (Pyrgus carlinae)
Endémique européen rare,Hespérie de la Parcinière est confiné à la Suisse et aux reliefs limitrophes de France et d'Italie, en côtoyant le Pyrgus cirsii, très ressemblant, dans les Alpes françaises. Une génération entre fin juillet et août. On le trouve dans les prairies, les coupes forestières et les versants exposés au Sud entre 600 et 2500 m. Sa chenille se trouve sur diverses potentilles. |
HESPÉRIE DE LA RONCE(Pyrgus centaureae)
Rencontrer cette espèce septentrionale est une belle surprise, il est rare de pouvoir observer plus de quelques individus autour de tourbières instables où il est bien difficile de prospecter. Le vol rapide de cette espèce s'interrompt généralement sur des fleurs de canneberge ou de ronce des tourbières. L'Hespérie de la ronce ayant un cycle de développement de 2 ans, ses adultes ne s'observent pas partout chaque saison. Tout drainage provoque invariablement l'extinction d'une population. Une génération de début juin à mi-juillet . Sa répartition en Europe, seulement en Fennoscandie. |
MIROIR (Heteropterus morpheus)
Répartition discontinue en Centre Europe, des Pyrénées et du Centre de l'Italie jusqu'en Scandinavie et en Estonie. Le Miroir est souvent décrit comme l'hespérie la plus remarquable et la plus facile à identifier d'Europe. Il se reconnait facilement à son vol en yoyo juste au-dessus d'une végétation luxuriante. Il a une douzaine de taches blanches cerclées de noir du dessous de ses ailes postérieures. Une génération de fin juin à début août. On le trouve dans les prairies humides et les zones herbeuses de transition entre les forêts et les tourbières, les berges des rivières et les lisières boisées, les clairières, les hautes herbes,jusqu'à 1000 m. |
HESPÉRIE ECHIQUIER (Carterocephalus palaemon)
Répandu dans tout le Centre et le Nord de l'Europe, très localisé dans les îles britanniques. L'Hespérie échiquier vit dans les prairies et les marais abrités, prés des forêts, dans les régions froides et tempérées de tout l'hémisphère nord. Les mâles ont tendance à s'assembler dans de petits espaces, où ils défendent leur territoire par des vols courts à partir d'un perchoir dégagé. Les femelles ne s'écartent guère de leur habitat de naissance. La chenille, comme celle du Miroir, peut mettre plus de 10 mois à atteindre la taille suffisante pour se transformer en chrysalide. Une génération entre mai et juin, jusqu'à fin juillet. |
HESPÉRIE de la CRÉTELLE (Carterocepahlus silvicolus)
En Finlande, cette espèce est commune au début de l'été. On l'observe d'une année sur l'autre en train de butiner les mêmes stations de Géranium des bois. Les mâles sont plus visibles que les femelles, qui se cachent à l'ombre des lisières. Une génération de fin mai à fin juin. On le trouve dans les lisières et clairières luxuriantes, allées forestières, les prairies humides et les vallées alluviales de plaine à moins de 2000 m d'altitude. Assez répandu autour de la mer Baltique, du Nord-est de l'Allemagne et de la Pologne jusqu'en Fennoscandie, il est également commun et abondant en Finlande et les pays Baltes et menacé au Danemark. |
HESPÉRIE DU DACTYLE (Thymelicus lineola)
Les mâles de nombreuses espèces de papillons se rassemblent souvent au bord des flaques boueuses, des berges de cours d'eau, sur des cadavres ou des excréments, où ils aspirent des minéraux dissous. Les mâles d'Hespérie du dactyle sont particulièrement attirés par les ions de sodium. Lors de leur premier accouplement, ils transfèrent un tiers de leur sodium abdominal aux femelles vierges. Cette perte entraîne leur moindre fécondité et leur moindre longévité. Une génération entre mai et août selon le lieu, normalement un pic entre juin et juillet. Toutes sortes d'habitats, les fourrages, les prairies, les bords de routes, les lisières forestières et clairières jusqu'à 2200 m. Répandu et très commun en Europe à l'exception de nombreuses îles méditerranéennes et du Nord Fennoscandie , en expansion récente vers le nord en Grande-Bretagne. |
HESPÉRIE DE LA HOUQUE(Thymelicus sylvestris)
Cette espèces est parfois si abondante qu'elle peut nuire aux prairies cultivées, fait rare pour un papillon diurne; leurs chenilles sont petites et essentiellement nocturnes. Bien qu'elles puissent survivre sur de nombreuses espèces de graminées, les femelles adultes choisissent méticuleusement leur site de ponte, probablement selon leur propre expérience larvaire. La Fléole des prés fait partie de leur nourriture favorite, un champ fertilisé et bien irrigué, est une tentation pour les Hespérie de la houque. Une génération entre fin avril et juillet, habitats divers dominés par les graminées, pelouses et prairies sèches, versant ensoleillés, lisières forestières et clairières jusqu'à 2000 m Répandu et très commun en Europe. |
HESPÉRIE DU CHIENDENT (Thymelicus acteon)
Considéré comme quasi menacé en Europe mais encore répandu et localement commun dans le Sud de l'Europe, dont la Sicile, la Crète et Chypre. Une génération à longue période de vol entre avril et août, habituellement de mi-mai à juillet. On le trouve dans les pelouses sèches embroussaillées, les steppes, les clairières herbeuses, les boisements, jusqu'à 1700 m. Sa chenille se trouve sur diverses graminées, principalement Brachypodium pinnatum |
HESPÉRIE des CANARIES (Thymelicus christi)
Endémique des Canaries, parfois considéré comme un sous-espèce de Thymelicus acteon. On la trouve à Hierro, Palma, Gomera, Tenerife et Grande Canarie. On a deux à trois générations entre février et octobre. Son habitats sont les lieux herbeux des lisières forestières jusqu'à 1000 m. Sa chenille se trouve sur diverses graminées. |
HESPÉRIE DE LEDERER (Thymelicus hyrax)
L'Hespérie de Lederer est une exception parmi les quatre autres hespéries orangées d'Europe. Si les autres sont omniprésentes, représentant une bonne part des contacts de papillons, celle-ci est une rareté. A partir de la Grèce, son aire s'étend à l'est de l'Asie mineure à l'Iran et l'Israël. L'Hespérie de Lederer est peut-être plus fréquente que ce que l'on croit mais sa grande ressemblance avec l'Hespérie de la Houque la rend difficile à l'identifier. Une génération antre début mai et début juillet. On le trouve dans les Oliveraies, les vignes et divers habitats herbeux et buissonnants chauds et secs jusqu'à 1700 m. Sa répartition de la Grèce de façon sporadique et peu commun. |
VIRGULE ( Hesperia comma)
De nombreuses sous-espèce ont été décrites chez cette hespérie dont l'aire de répartition est immense. La sous-espèce type habite l'essentiel de l'Europe, la sous-espèce catena vole bas au-dessus des prairies alpines fleuries du nord de la Fennoscandie. Au moins six autres taxons ont été différenciés en Asie. Chez cette espèce, il est facile de différencier les sexes ; les mâles sont pourvus d'une bande androconiale visible sur les ailes. Une génération entre juillet et septembre, on le trouve dans les pelouses et prairies chaudes, versants ouverts et herbeux, jusqu'à 2500 m dans les Alpes. Répandu dans presque toute l'Europe. |
SYLVAINE (Ochlodes sylvanus)
Répandu et généralement commun dans presque toute l'Europe, sauf la plupart des îles méditerranéennes et le Nord Fennoscandie) Une génération entre juin et début septembre, parfois une seconde dans le Sud. Leur habitats variés, dominés par les graminées, les bords des routes et prairies habituellement associées à des boisements, jusqu'à 1800 m. Sa chenille se trouve sur les Graminées dont Dactylis glomerata, Festuca, Poa, Calamagrotis, Molinia, Agropyron repens, Brachypodium, Holcus. |
HESPÉRIE DU BARBON (Gegenes pumilio)
Dispersé le long des régions côtières et des îles méditerranéennes du Sud-est de l'Espagne à Chypre. Encore commun mais nombreuse populations menacées pas les activités humaines. Deux à trois générations entre Avril et octobre, les dernières plus populeuses. Leurs habitats extrêmement secs et rocheux de plaine. Sa chenille est probablement sur les graminées. |
HESPÉRIE du RIZ (Gegenes nostrodamus)
Répartition discontinue autour de la méditerranée, de la péninsule Ibérique à la Grèce et la Crète, absent de Chypre ; isolats sur les ôtes et les îles, dans les terres en Espagne et Bulgarie. Deux à trois générations entre avril et novembre, les dernières plus abondantes. Leurs habitats rocheux très chauds. |
HESPÉRIE de ZELLER (Borbo borbonica)
Principalement répandu dans le Sud Espagne et Gibraltar, probables migrateurs occasionnels d'Afrique du Nord, avec quelques individus erratiques le long des côtes méditerranéenne. Plusieurs générations de juin à novembre. Leurs habitats côtiers rocailleux et sableux pourvus de buissons. En Afrique du Nord, sa chenille est sur les graminées des genres Sorghum et leersia. |
HESPÉRIE DU MILLET (Pelopidas thrax)
Espèce localement commune, limitée au Sud de l'Europe, les îles Grecques de Cos, Samos et Rhodes ainsi qu'à Chypre ; elle est erratique. Deux générations entre mai et octobre. Leurs habitats les zones agricoles sèches et chaudes, bords de route et roselières des régions côtières, jusqu'à 800 m à Chypre. Sa chenille se trouve sur Panicum miliaceum et autres graminées. |
FAMILLE DES PAPILIONIDAE
Apollons, Proserpines et Porte-Queues
Riche de 550 espèces, cette famille, d'une formidable diversité sous les tropiques, comprend les plus beaux et les plus impressionnants lépidoptères du monde. Les plus grands papillons de la planète, les birdwing butterflies d'Australie, en font partie. En Europe, ce groupe est relativement pauvre mais les espèces colorées qui le composent sont de grande taille, l'envergure moyenne de 65 mm.
PROSERPINE ( Zerynthia rumina)
Tous les Zerynthia ont une apparence insolite et la Proserpine, avec sa combinaison de tache rouges et noires sur un fond jaune, agrémentée de fenêtre translucides à l'apex de ses ailes antérieures, est encore plus spectaculaire que les autres. Quand le papillon butine, l'étrange dessin de ses ailes casse sa forme, moyen de contrecarrer l’œil acéré des oiseaux prédateurs. Habituellement une génération entre fin mars et mai, mais quelques mentions en février et juillet, rarement une seconde en septembre dans le Sud. Répandu du Sud Ouest Europe Ibérique au Sud de la France. On le trouve dans les ravins côtiers, pelouses sèches buissonnantes, lisières des bois et cultures, généralement à moins de 1000 m d’altitude. |
DIANE (Zerynthia polyxena)
Les deux espèces de Zerynthia les plus répandue sont très proche dans le choix de leur habitat et leur comportement. Toutefois, leurs répartition ne se chevauchent que dans le sud de la France. Une génération entre février et début juillet avec émergence prolongée. Divers habitats secs et buissonnants à basse altitude, prairies, bords de route, culture en déprise, versants ensoleillés des gorges et ravins, jusqu'à 1500 m. Répandu assez largement mais local dans le Sud et Est de l'Europe, du Sud-Est de la France jusqu'aux Balkans et plus commun en Grèce et Turquie. |
THAÏS BALKANIQUE ( Zerynthia cerisy)
Uniquement dans les Balkans et les îles grecques de Lesbos à Rhodes et Chypre. Considéré comme quasi menacé en Europe. Localement commun mais généralement en déclin. Une génération entre mars et juillet. Ses habitats sont les cultures et pelouses buissonnantes, vallées alluviales, versants caillouteux de collines et montagnes jusqu'à 1700 m. Sa chenille se trouve sur des aristoloches (Aristolochia) |
THAÏS CRÉTOISE (Zerynthia cretica)
Endémique européen, très proche de Zerynthia cerisy et Zerynthia caucasica. Parfois considéré comme une sous-espèce endémique de Crète. Une génération entre mars et juin. Ses habitats sont le maquis, les oliveraies, vignes et versants des montagnes jusqu'à 1700 m. Sa chenille sur aristoloches ( Aristolochia cretica, A. sempervirens) |
FAUX-APOLLON ( Archon appolinus)
Le Faux-Apollon ressemble à un mélange de Proserpine et d'Apollon. Les individus récemment émergés ont des ailes postérieures jaunâtre quasi festonnées, certaines femelles portant même des taches rouges. Les Faux-Apollons passent beaucoup de temps au sol à se chauffer, ailes étalées. On le trouve du Nord-Est de la Grèce à la Turquie européenne, ainsi qu'îles égéennes orientales, localement commun mais décline du fait de l'utilisation d'herbicides dans les vergers, considéré comme quasi menacé en Europe. Une génération entre mars et début juin. Son habitat se trouve dans les Oliveraies, vergers et vignes, chênaies ouvertes, pelouses sèches et pierreuses, versants caillouteux avec buissons, jusqu'à 1100 m. |
APOLLON(Parnassius apollo)
L'Apollon est un grand papillon magnifique qui fréquente principalement les montagnes. Déjà disparu de nombreux pays, il est un des lépidoptères les plus menacés d'Europe. Des exigences écologiques marquées, une forte vulnérabilité face aux perturbations humaines, un vol lent et un caractère peu farouche quand il butine exposent cette belle espèce à forts risques d'extinction locale. Une génération entre fin avril et septembre selon l'altitude et la latitude ; habituellement en juillet-août dans les montagnes. Son habitat se trouvent dans les prairies rocheuses et versants caillouteux des étages alpins, éboulis et falaises, entre 1000 et 2400 m ; collines embroussaillées en région méditerranéenne. L'Apollon est aujourd'hui protégé au niveau européen. |
PETIT APOLLON(Parnassius phoebus)
Le petit Apollon est une espèce montagnarde variable ; 40 sous-espèces ont été décrites dans l'hémisphère nord. Vivant de préférence au-dessus de la limite des arbres, il s'observe parfois en compagnie de l'Apollon dans les prairies alpines. Une génération entre juillet et août. Divers habitats prairiaux abrités par des falaises ou ravins, berges humides des torrents, prairies alpines et toundras des montagnes calcaires, habituellement entre 1800 et 2200 m, parfois jusqu'à 2800 m. Espèce alpine à répartition discontinue dans les alpes françaises, suisses, italiennes et autrichiennes. A fortement décliné en Allemagne, considéré comme quasi menacé en Europe. |
SEMI-APOLLON (Parnassius mnemosyne)
Les variations individuelles et géographiques entre les populations de Semi-Apollon d'Europe et d'Asie se sont traduites par la description de nombreuses sous-espèces. Une génération entre fin avril et juillet selon les conditions climatiques. Son habitat se trouve dans les lisières et clairières forestières, pelouses buissonnantes et versants des montagnes entre 1000 et 1700 m, parfois jusqu'à 2200 m ; prairies fraîches et bords des rivières dans le Nord de son aire. Largement réparti en Europe, particulièrement dans les régions orientales, de la Grèce, au Fennoscandie ; très sporadique à l'Ouest et au Nord. Considéré comme quasi menacé en Europe. |
ALEXANOR (Papilio alexanor)
Le genre Papilio, composé de centaines d'espèces essentiellement tropicales, rassemble des papillons parmi les plus spectaculaires. Les quelques espèces européennes ne donnent qu'un aperçu de cette diversité, mais sont néanmoins toutes pourvues de remarquables queues en massue. Une génération de fin avril et juillet. Son habitat se trouve dans les boisements lâches des régions vallonnées, clairières, pâtures versants abrupts et pierreux des montagnes calcaires à végétation xérophytique, jusqu'à 2400 m. Sa répartition discontinue au Sud Europe de la péninsule balkanique, îles grecques, côte croate et isolats au Sud-est de la France et Nord-ouest de l'Italie. |
MACHAON (Papilio machaon)
D'un vol puissant et déterminé, le Machaon peut couvrir plusieurs kilomètres sans s'arrêter. Les mâles ont l'habitude de s'assembler et de former des arènes au sommet des collines et des montagnes. Ce papillon toujours en mouvement est difficile à photographier. Généralement 2 générations de fin mai à juillet, puis d'août à septembre. Son habitat est constitué d'habitats secs autour des terres cultivées en région méditerranéenne, habitats plus humides au Nord ; les prairies fraîches, marais et tourbières, berges des lacs, parcs et jardins ; landes sommitales dans le grand Nord. Répandu en Europe, Chypre, mais rare en Grande-Bretagne et au Danemark. |
PORTE-QUEUE CORSE (Papilio hospiton)
Les hydrides observés de temps à autre révèlent la proche parenté du Manchaon et du Porte-queue corse, endémiques en Sardaigne et en Corse. La disparition de ces deux îles signerait la fin de l'espèce, qui bénéficie logiquement d'une protection réglementaire. Une génération avec une longue période de vol entre mars et août avec un pic entre mi-mai et juillet. On le trouve dans les vallées alluviales, versants herbeux, maquis, entre 500 et 1200 m. Réparti de façon endémique de Corse et Sardaigne, assez commun mais localisé et généralement peu abondant. |
FLAMBÉ (Iphiclides podalirius)
Cette espèce s'observe souvent dans les parcs et jardins. Elle se distingue du Machaon par une coloration plus claire et des ailes zébrées caractéristiques. Les longues queues de ses ailes postérieures donnent puissance et direction à son vol. Deux générations de mi-mai à juin et de fin juillet à septembre. On le trouve au bord des champs, les zones rudérales, les parcs, les jardins, les fourrés, les vergers et boisements lâches, jusqu'à 1500 m. Répandu et localement commun au Sud et Centre de l'Europe mais absent en péninsule Ibérique, Sardaigne et Chypre. Occasionnel dans le Nord de l'Europe. |
VOILIER BLANC (Iphiclides podalirius feisthamelii)
Le statut de ce superbe papillon est encore controversé. Très proche du Flambé mais il est plus pâle, pouvant parfois paraître blanc. Tous deux sont de puissants voiliers et ont une passion pour les plantes nectarifères et les buddleias en particulier. Deux générations d'avril à juin puis de juillet à septembre. Son habitat se trouve dans les environnements cultivés, les vergers, les prairies, les gorges buissonnantes, les ravins et versants de montagne. Largement répandu en péninsule Ibérique, atteint la France dans l'Est Pyrénées. Généralement commun mais probablement en déclin. |
FAMILLE des PIERIDAE
Piérides, Citrons et Colias
Piéride de la moutarde-Leptidae sinapis-Citrons-Gonepteryx
Constitué de 57 espèces en Europe dont 15 endémiques, 11 considérées comme ou quasi menacées.
Les membres de la famille des piéridés ont une coloration blanche, jaune ou orange, souvent rehaussée de taches noires. Beaucoup ont par ailleurs des dessins ultraviolet utilisés lors des parades mais invisibles à l’œil humain. Ces papillons sont de taille moyenne, une envergure moyenne de 47 mm. Ils sont facilement observables dans les environnements anthropisés où plusieurs générations estivales se succèdent.
Les membres de la famille des piéridés ont une coloration blanche, jaune ou orange, souvent rehaussée de taches noires. Beaucoup ont par ailleurs des dessins ultraviolet utilisés lors des parades mais invisibles à l’œil humain. Ces papillons sont de taille moyenne, une envergure moyenne de 47 mm. Ils sont facilement observables dans les environnements anthropisés où plusieurs générations estivales se succèdent.
PIÉRIDE de la MOUTARDE (Leptidae sinapis)
Ces papillons forment un groupe facile à observer, mais les experts se trompent parfois entre ces espèces. Une à 3 générations entre avril et septembre selon la latitude ; classiquement 2 en mai-juin puis juillet-août. On le voit dans les lisières, les allées et les clairières forestières, les buissons et prairies fraîches, mais aussi les habitats pierreux secs, jusqu'à 2300 m. Répandu et généralement commun presque partout en Europe, absent d'une partie de la Grande-Bretagne. En déclin probable dans de nombreux pays. |
PIÉRIDE de RÉAL (Leptidea reali)
Ressemble étroitement à leptidea sinapis. Répandu mais aire discontinue et méconnue, de la Corse au Centre Scandinavie. Une à trois générations entre avril et août. On trouve le PIÉRIDE de RÉAL dans divers habitats buissonnants; sa chenille se trouve sur Vicia cracca, lathyrus pratensis et probablement d'autres légumineuses. |
PIÉRIDE de DUPONCHEL ( Leptidae duponcheli)
Espèce localement commune au Sud-est de l'Europe, quelques uns isolés dans le Sud-Est de la France et au Nord-Ouest de l'Italie. Deux générations en mi-avril-mai puis juin -juillet. On trouve le PIÉRIDE de DUPONCHEL dans les bois secs et les lisières forestières, les ravins secs et pierreux, les pelouses sèches, habituellement à moins de 1200 m. La chenille se trouve sur les légumineuses. |
AURORE (Anthocharis cardamines)
Des îles méditerranéennes à la Finlande, l'Aurore est accueillie par tous comme annonciatrice du printemps, l'Aurore est pourvue d'une tache orange vif au bout de leurs ailes, les mâles sont facilement reconnaissables, même à grande distance. Classiquement une génération de fin mars à juillet selon la latitude et l'altitude. L'Aurore se voit dans les lisières, les clairières et les allées forestières, haies, prairies humides et pelouses alpines, jusqu'à 2000 m. L'Aurore est répandu et généralement commun dans presque toute l'Europe, absent des Baléares, Malte, La Crète et Rhodes. |
PIÉRIDE de FENTON ( Leptidae morsei)
Les Leptidae forment un groupe particulier au sein des piérides européennes. Deux générations de mi-avril à mai puis de juin à juillet. On trouve le Piéride de Fenton dans les boisements caducifoliés ouverts, les prairies humides en forêt, les lisières ensoleillées des boisements mixtes et steppes récemment plantées, jusqu'à 1500 m. Sa répartition discontinue en Europe centrale, de la Slovénie et du Sud de la Pologne et au Centre de l'Ukraine. |
AURORE de PROVENCE(Anthocharis euphenoides)
Avec son magnifique lavis jaune, ce cousin méridional de l'Aurore était autrefois considéré comme une sous-espèce de l'Aurore marocaine. Une génération entre mars et mai selon les localités mais les observations s'étaient entre février à Gibraltar et juillet en montagne. On voit l'Aurore de Provence dans les terrains cultivés, les marges des cultures, les collines sèches riches en fleurs, jusqu'à 1800 m. Endémique européen, répandu et généralement commun au Sud-Ouest de l'Europe. |
AURORE de SICILE (Anthocharis damone)
Sporadique mais localement commune au Sud de l'Italie, l'Est de la Sicile, la Macédoine, la Grèce continentale et Corfou. Une génération en avril à mai. On trouve l'Aurore de Sicile dans les forêts lâches et arides, les maquis ouverts et divers habitats xérophiles, généralement sur calcaire jusqu’à 1300 m. Sa chenille se trouve uniquement sur les Isatis tinctoria. |
AURORE des BALKANS ( Anthocharis gruneri)
Répartition limitée au Sud des Balkans et à la Grèce, localement commune dans divers habitats herbeux secs, les fourrés, les collines et versants calcaires, la montagne jusqu'à 1800 m. Une génération d'avril à début mai. Sa chenille se trouve sur l'Aethionema saxatile et Aethionema orbiculatum. |
AURORE D'ESPER (Zegris eupheme)
L'Aurore d'Esper est le seul représentant de ce genre de piéride en Europe. Bien qu'ayant une étroite répartition en Afrique du Nord qui s'étend au sud de l'Espagne, elle est plus commune au Moyen-Orient et autour des mers Noire et Caspienne. Une génération entre mi-mars et mi-juin selon l'altitude et la localisation. On trouve l' Aurore d'Esper dans les pelouses sèches ouvertes dominées par les crucifères, les prairies, les cultures abandonnées et les bords de champs, les oliveraies et semi-déserts, généralement à moins de 1000 m. |
AURORE ÉRÉMICOLE (Colotis evagore)
Ce joli petit papillon africain colonise les marges méridionales de l'Europe. Plusieurs générations d'avril à novembre. Plus abondant en fin d'été. On trouve l'Aurore épémicole dans les habitats côtiers chauds tels que versants pierreux, ravins abrupts mais aussi les terres cultivées ; généralement en plaine. Espèce africaine à répartition européenne limitée en Europe aux régions côtières du Sud de l'Espagne en expansion au Nord. |
MARBRÉ de CRAMER (Euchloe crameri )
Les marbrés ont suscité beaucoup de confusions parmi les lépidoptéristes professionnels. Généralement 2 générations se chevauchant de mars à juillet. Le Marbré de Cramer à divers habitats cultivés, les prairies buissonnantes et les pelouses riches en crucifères, versant exposés au Sud jusqu'à 2000 m. On le trouve seulement au Sud-ouest de l'Europe, s'étend du nord de l'Afrique à travers la péninsule Ibérique vers la France et le Nord-Ouest Italie, répandu et généralement commun. |
MARBRÉ de FREYER ( Euchloe simplonia)
Ressemble beaucoup à E.crameri, ne s'observe que dans les Alpes occidentales, les Pyrénées et monts cantabriques. Une génération de mai à juillet selon l'altitude. Son habitat est situé dans les prairies alpines, les versants montagneux et affleurements rocheux, habituellement au-dessus de 1500 m. Sa chenille se trouve sur diverses crucifères. |
MARBRÉ ORIENTAL ( Euchloe ausonia )
Ressemble beaucoup à E.crameri, répandu et commun au Sud-est de l'Europe à partir de l'Italie et la Sicile. Deux générations se chevauchent entre mars et juillet. On trouve le Marbé Oriental dans les paysages agricoles secs et chauds, les bords de routes, les pentes exposées au Sud jusqu'à 1600 m. Sa chenille se trouve sur les crucifères des genres Aethionema, Isatis, Iberis, Sinapis. |
MARBRÉ de LUSITANIE ( Euchloe tagis)
Ressemble à E.crameri et E. ausonia. Très sporadique, localement peu commun du Sud Portugal au Sud de la France et au Nord-ouest de l'Italie. Une génération en avril à mai. On trouve le Mabré de lusitanie dans les paysages agricoles, les versants caillouteux et secs, les ravins, généralement sur calcaire à moins de 1000 m d'altitude. Sa chenille se trouve sur les fleurs et jeunes graines de plusieurs espèces d'Iberis. |
MARBRÉ TYRRHÉNIEN ( Euchloe insularis )
Endémique de Corse et de Sardaigne, répandu et commun dans les fourrés secs, les versants et ravins rocheux des montagnes jusqu'à 1300 m. Deux générations en mars-avril puis en mai-juin, parfois en fin d'été. Sa chenille se trouve sur les crucifères. |
ZÉBRÉ du SISYMBRE (Euchloe belemia)
La répartition de ce papillon est situé au Sud-Ouest Européenne. Il est généralement commun au Sud de l’Espagne et au Sud du Portugal et vue également à Malte. Deux générations se chevauchent de février à début juin, rarement jusqu'en fin d'été. On le trouve sur les terres agricoles, les pelouses buissonnantes et boisements lâches et jusqu'à 1300 m. Sa chenille se voit sur les crucifères. |
PIÉRIDES de TENERIFE, de GRANDE CANARIE et de FUERTEVENTURA
( Euchloe eversi-Euchloe grancanariensis-Euchloe hesperidum) Ces trois espèces de papillons endémiques des Canaries, parfois considérées comme la sous-espèce de Euchloe belemia. On trouve ces trois espèces seulement au Canarie, le Pierides de Tenerife on peut le trouvé jusqu'à 1800 et 2300 m, pour le Grande Canarie à moins de 1000 m, et pour le Fuerteventura à basse altitude. Deux générations se chevauchent de décembre à début juin. On les rencontrent dans les pré-bois et boisements clairs, leurs chenilles sont visibles sur les crucifères locales. |
PIÉRIDE SOUFRÉE ( Euchloe charlonia)
On le trouve essentiellement aux Canaries ; il est répandu en Afrique du Nord. Deux générations, de décembre à mai. On le voit dans des milieux très secs en zones cultivée, les vallées arides et les versants pierreux à végétation éparse, à moins de 400 m. Sa chenille se trouve sur le Reseda et le Carrichtera |
PIÉRIDE BÉTIQUE (Euchloe bazae)
Ce papillon est présent dans deux zones isolées d'Espagne, la région de Grenade et de Lleida et formant probablement deux sous-espèce distinctes. Il est considéré comme Vulnérable en Europe. Deux générations de fin février à fin mai. On le voit dans les collines et les ravins chauds et secs ; jusqu'à 800 m. Sa chenille se trouve sur Eruca vesicaria. |
PIÉRIDE SOUFRÉE des STEPPES ( Euchloe penia)
Sa répartition discontinue au Sud-Est de l'Europe, de la Grèce, la Macédoine, Albanie et Bulgarie. Il est très localisé et souvent peu commun. On peut voir parfois des rassemblements de mâles au sommet des reliefs. Une à deux générations se chevauchant entre mars et août. On le voit dans les maquis, les pentes calcaires, les ravins escarpés, les zones montagneuses, entre 700 et 1800 m. Sa chenille se trouve exclusivement sur Matthiola tessela. |
AFRICAIN JAUNE (Catopsilia florella )
Ce papillon se trouve seulement dans les régions littorales des Canaries, et quelques individus erratiques mentionnés à Madère et à Malte. Plusieurs générations tout au long de l'année. On le voit dans les savanes, les versants montagneux riches en fleurs et les prairies naturelles. Individus erratiques dans les parcs et les jardins. Sa chenille se trouve sur les plantes légumineuses comme le Cassia. |
GAZÉ ( Aporia crataegi)
Ce papillon est répandu et généralement commun partout en Europe mais absent ou rare dans la plupart des îles méditerranéennes, de Grande-Bretagne, où il a disparu, et le Nord de Fennoscandie. Une génération d'avril à juillet selon la latitude. Divers habitats ouverts ou semi-ouverts, souvent près de boisement, de clairières forestières, de vergers, de prairies buissonnantes, de bords de routes et de versants de montagnes, jusqu'à 2000 m. Sa chenille se trouve sur divers cultivars. |
PIÉRIDE du CHOU (Pieris brassicae)
Ce papillon est répandu, commun dans presque toute l'Europe, c'est déprédateur des cultures durant les booms démographiques de l'espèce. Ce papillon a de nombreuses générations se chevauchant de mars à octobre, il est plus abondants en fin d'été. Présent dans de nombreux habitats jusqu'à 2500 m, mais on le trouve principalement dans les terres agricoles, les parcs, les jardins et bords de routes. Certaines années, des masses de migrateurs déferlent sur l'Europe du Nord, en l'espace de quelques semaines, des millions de chenilles dévastent les jeunes et juteuses feuilles de chou. Heureusement, ces populations sont régulées par leurs ennemis naturels, les guêpes endoparasites braconidés du genre Apanteles. |
PIÉRIDE CANARIENNE (Pieris cheiranthi)
Endémique des Canaries, commun à Palma et au Nord de Tenerife, très rare à Lanzarote, disparu à Gomera et en déclin général, il est considéré comme en Danger en Europe. Plusieurs générations se chevauchant tout au long de l'année. On le trouve dans les ravins ombragés et barrancos profonds et humides des laurisylves, jusqu'à 1400 m en montagne. |
PIÉRIDE du NAVET (Pieris napi)
Ce papillon est très largement répandu et généralement commun partout en Europe ; absent des îles atlantiques et de quelques îles méditerranéennes dont les Baléares, Sardaigne et Créte, une forte variabilité au sein de son aire. Ce papillon a 3 générations entre avril et septembre, selon l'altitude et la latitude, une 4 partielle dans le Sud. Ce papillon a de nombreux habitats ouverts ou semi-ouverts, les espaces agricoles, les pâtures, les bords de routes, les haies, les lisières et les allées forestières, les vallées alluviales inondables et pelouses,jusqu'à 2000 m. Sa chenille se trouve sur de nombreuses crucifères sauvages. |
PIÉRIDE de L'ARABETTE (Pieris bryoniae)
Cette espèce remplace la Piéride du navet à haute altitude, dans les Alpes et les Carpates. C'est une espèce montagnarde du Jura, des Alpes, des Tartras et des Carpates. Ce papillon est répandu et généralement commun dans son habitat. Généralement une génération entre début juin et fin juillet, rarement une seconde en août-septembre en plaine. On le trouve au bords des torrents, des zones tourbeuses des prairies alpines humides, les pelouses alpines, entre 800 et 2700 m. Sa chenille se trouve sur diverses crucifères. |
PIÉRIDE de la RAVE (Pieris rapae)
Ce papillon est répandu et généralement très commun partout en Europe, l'îles atlantiques incluses. Ce papillon a jusqu'à 5 générations consécutives de mars à novembre ; toute l'année aux Canarie et à Chypre. On l'observe partout jusqu'à 3000 m. Son habitat se trouve dans les zones cultivées, les prairies , les bords de routes, les jardins et les zones urbaines. La Piéride de la rave est attirée par de nombreuses espèces de fleurs mais son péché mignon est la Lavande. Sa chenille est déprédatrice des choux cultivés et de nombreuses crucifères. |
PIÉRIDE de L'IBÉRISE (Pieris mannii)
Ce papillon est localisé au Sud et Est de l'Europe, la Sicile et Samos incluses, sporadique dans l'Ouest de son aire. Les mâles s'assemblant souvent autour de zones boueuses. Ce papillon a deux à quatre générations consécutives de mars à octobre. Son habitat est situé dans les fourrés secs, les boisements lâches et versants rocailleux, jusqu'à 2000 m. Au sein d'une espèce, il y a des différences entre sexes et entre générations. |
PIÉRIDE de L'Aéthionème (Pieris ergane)
Ce papillon est un espèce alpine à répartition morcelée au Sud et Sud-est de l'Europe, il est localise et rare dans l'ouest de l'Espagne, la France, l'Italie, plus abondant dans les Balkans. Ce papillon a deux ou trois générations d'avril à août, selon la région. Son habitat est situé sur les versants pierreux chauds et secs, les pelouses buissonnantes à végétation xérophile sur calcaire, entre 1000 et 2000 m. |
PIÉRIDE de LORKOVIC ( Pieris balcana)
Ce papillon est endémique en Europe, on le trouve en Croatie, au Sud-ouest de la Bulgarie et au Centre de la Grèce.Son habitat est cantonnée aux reliefs proches de boisements, entre 300 et 2100 m, dans des habitats typiques. Ce papillon a deux ou trois générations entre avril et octobre, sa chenille se trouve sur diverses crucifères. |
PIÉRIDE de KRÜPER ( Pieris krueperi )
Ce papillon est confiné au Sud-est de l'Europe, Sud des Balkans et la Grèce, en incluant Corfou, Samos, Chio, Cos et Crète. Ce papillon a trois à quatre générations qui se chevauchent de fin février à début octobre. Son habitat est arides à végétation maigre tels qu'éboulis, les parois et les versants pierreux sur calcaire, jusqu'à 2000 m. Sa chenille se trouve sur les crucifères. |
MARBRÉ de VERT- MARBRÉ de FABRICIUS
( Pontia daplidice - Pontia edusa ) Ce papillon est largement réparti en Europe, mais soumis à fluctuations dans le Nord ; on le trouve au Sud de la Grande Bretagne, dans les pays Baltes et du Sud Fennoscandie. Ce papillon a deux à quatre générations entre mars et octobre, toute l'année aux Canaries et Chypre, générations d'été et d'automne. Son habitat est situé dans les paysages ouverts, les plages, les zones dénudées, les espaces cultivés ou en déprise, les prairies et les bords de routes, jusqu'à 2900 m. |
MARBRÉ KURDE ( Pontia chloridice )
On le trouve au Centre et Est Balkans, Chypres et Ukraine et occasionnel a l'Est de l'Europe et le Sud de la Finlande. Ce papillon a deux générations en avril-mai puis juin-juillet. Son habitat est situé dans des habitats secs et chauds, des endroits constitués par des graviers, des berges, des cours d'eau, les lits majeurs, les plaines, à moins de 600 m. Sa chenille se trouve essentiellement sur le Cleome ornithopodioides. |